L'étiquette énergie va apparaître dans les annonces immobilières dès le 1er janvier.
Cela pourrait entraîner une baisse des prix des logements « énergivores », plutôt les maisons et plutôt en milieu rural.

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Contenue dans la loi Grenelle II promulguée le 12 juillet dernier, la mention de la performance énergétique des logements mis en vente ou en location deviendra obligatoire dès l'année prochaine dans toutes les annonces immobilières.
Objectif ?
Faire prendre conscience de la consommation énergétique des logements et inciter les propriétaires à réaliser des travaux pour réduire cette consommation.
L'étiquetage s'appuiera sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) qui s'impose déjà à ceux qui souhaitent vendre ou mettre en location.
Pas de surcoût en perspective, d'autant qu'avec le DPE, l'étiquette existe déjà.

Une note de A à G
Les logements diagnostiqués disposent de deux étiquettes.
La première, l'étiquette énergie, comporte une note de performance énergétique allant de A (économe) à G (énergivore) et une étiquette climat indiquant les émissions de gaz à effet de serre (GES) graduée selon le même principe.
Le DPE établit, en outre, un bilan des consommations énergétiques et de leur coût ainsi que des préconisations pour faire des économies.
Valable dix ans, il n'a qu'un but informatif et n'oblige pas le propriétaire à réaliser des travaux.
Un bémol : le DPE manque de fiabilité.
Car il s'appuie généralement sur les factures de consommation.
Or, d'un occupant à l'autre, le mode de vie change et la facture peut passer du simple au double.
« Si l'on faisait réaliser trois DPE pour un même logement, on n'aurait sans doute pas le même résultat », reconnaît René Pallincourt, le président de la Fnaim.

Baisse des prix en vue
Reste que, avec un parc ancien de 33 millions de logements dont 19 millions construits avant 1975, alors qu'il n'existait aucune réglementation thermique, la performance des biens est souvent médiocre.
Un logement consomme en moyenne 240 kWh/m2/an (note E), mais peut grimper à 450 kWh/m2/an (G) et plus en maison.
« Entre la note A et la note G, il y a 300 euros d'écart de consommation par an et par pièce et entre la A et la F, cet écart s'établit à 245 euros », note Christian Lefebvre, le président de la Chambre des notaires de Paris.
Les acquéreurs et les locataires pourraient y être sensibles.
« C'est une disposition de nature à corriger les prix de vente et de location, mais tout dépend de la localisation », reconnaît René Pallincourt.
L'incidence devrait être minime dans les secteurs tendus, mais plus prononcé en milieu rural, où il existe pléthore de biens à vendre.
« Cette disposition affectera davantage les maisons, plus énergivores », précise Laurent Vimont, le PDG de Century 21.
Mais, en programmant des travaux, il est plus facile de changer la catégorie d'une maison que d'un appartement.

Copyright Colette SABARLY